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Sur l’intelligence et l’artificialité de l’intelligence.

Au seuil de la révolution numérique, l’intelligence artificielle émerge comme un phénomène puissant qui redéfinit la manière dont nous appréhendons et comprenons la réalité et le monde qui nous entoure. À mesure que nous avançons dans le XXIe siècle, l’intelligence artificielle est devenue une force motrice qui oriente le développement dans pratiquement tous les aspects de notre vie quotidienne vers une direction et un objectif déterminé. Son impact direct sur notre quotidien provient des systèmes de recommandation sur les plateformes de streaming, de la résolution de problèmes mathématiques complexes, de la création de contenu sur les réseaux sociaux, des diagnostics médicaux assistés, des emplois nécessitant des actions répétitives, des véhicules autonomes, voire même de la réflexion et de la création artistique. L’influence de l’intelligence artificielle devient de plus en plus omniprésente dans les activités humaines.

Cependant, dans ce contexte en constante évolution, un débat fondamental émerge, suscitant de nombreuses questions telles que : Qu’entendons-nous par intelligence ? Est l’intelligence simplement une création artificielle, une fiction ou une chimère ? Ou est-ce quelque chose de naturel, de tangible ? Que signifient réellement les termes que nous utilisons pour décrire l’intelligence artificielle et ses différentes ramifications ? Est-il approprié de se référer à cette technologie comme une «intelligence artificielle», ou devrions-nous la considérer comme autre chose ? À quoi sert-elle ? Mais surtout, dans quel but ou avec quel objectif ? L’essence de ce débat réside dans la compréhension de ces termes et explore leur pertinence dans le contexte d’une société confrontée à un dilemme éthique et technologique.

Comprendre ces termes ne demande pas seulement un travail sur leur utilisation ou leurs conceptions matérielles, ni même uniquement sur la sémantique. Cela ne signifie cependant pas qu’il faille les négliger, car c’est là que résident des éléments cruciaux qui permettraient de comprendre la nature de l’intelligence et comment elle façonne notre avenir. Tout au long de ce débat, nous explorerons l’origine étymologique de ces concepts, analyserons leur signification dans le contexte technologique actuel et examinerons les implications d’un point de vue analytique et philosophique. Nous espérons ainsi éclairer un sujet fondamental qui nous oblige à repenser la relation entre la technologie et l’intelligence dans notre société moderne.

Perspectives sur l’intelligence

L’intelligence possède différentes perspectives qui peuvent être abordées dans diverses disciplines et contextes. Certaines des perspectives les plus connues et étudiées sont les suivantes :

  1. Perspective Psychologique : En psychologie, l’intelligence est définie comme la capacité d’un individu à comprendre son environnement et à agir sur lui. Il s’agit d’un processus cognitif impliquant le raisonnement, l’apprentissage, la compréhension, la mémoire, le traitement abstrait et la résolution de problèmes. Une grande variété de tests d’intelligence ont été développés pour évaluer ces capacités chez les êtres humains et déterminer ou mesurer leur intelligence.
  2. Perspectives Sociologiques : En sociologie, il existe deux positions clés. La première considère l’intelligence comme une capacité humaine universelle permettant la croissance, le développement, la résolution de problèmes et la prospérité. La deuxième perspective se concentre sur l’intelligence en tant que construction sociale, déterminée par des facteurs culturels, historiques et sociaux, résultant des interactions des individus avec leur environnement. «L’intelligence est le produit de l’interaction entre les individus et leur environnement, de l’incorporation des façons de penser et d’agir propres à une classe ou à un groupe.»
  3. Perspective de la Gestion d’Entreprise : Dans le domaine des affaires, l’intelligence implique la capacité d’analyse et de synthèse, l’observation et la résolution de problèmes conduisant à une prise de décision efficace. L’intelligence est valorisée comme une compétence essentielle pour la gestion et le leadership.
  4. Perspective de l’Intelligence Emotionnelle : L’intelligence émotionnelle fait référence à la capacité d’adaptation à n’importe quel environnement et situation basée sur la communication et l’établissement de relations sociales. Cette perspective se concentre sur la gestion des émotions et des relations interpersonnelles, y compris la capacité à exprimer ses sentiments, pensées et émotions de manière satisfaisante pour soi-même et pour les autres.

Ces perspectives offrent un aperçu de l’étendue du concept d’intelligence et de son application dans différents domaines d’études et dans la vie quotidienne.

Une question de bon sens

Tout d’abord, il est nécessaire de faire une brève analyse étymologique du mot «intelligence». Son origine provient du latin «intelligentia» et son sens varie en fonction des chercheurs, mais en général, on le comprend comme la faculté de connaître et/ou la capacité de comprendre. Une deuxième définition pourrait le décrire comme une qualité de celui qui sait choisir parmi ses nombreuses options. De cette définition, trois positions dominantes émergent, celles qui insistent sur le fait que l’intelligence consiste à lire entre les lignes. Cela vient du fait qu’»intelligentia» est formé à partir du mot latin «intellegere», composé de «inter», qui signifie «entre», et «legere», qui signifie «lire». La deuxième position consiste à définir «legere» comme «relier ou lier». Ainsi, l’intelligence serait ce qui permettrait de faire des liens et des relations entre les choses. La troisième position se divise en deux lectures, la première étant une faculté de «choisir», cela se fait par une lecture tournée vers l’intériorité, c’est-à-dire en direction de soi-même pour se connaître et s’adapter au monde qui nous entoure. La deuxième a à voir avec l’acte de lire à l’intérieur des choses pour en avoir une idée claire.

Ainsi, sous notre perspective, nous pouvons parler d’une faculté humaine essentielle qui nous distingue des animaux, une capacité qui nous permet d’intelliger, c’est-à-dire, de connaître et de comprendre la réalité pour l’expliquer de manière rationnelle, systématique et objective. L’intelligence est le résultat d’un acte naturel, d’un processus biologique, d’une disposition mentale, d’une faculté intellectuelle. Elle confère la capacité de synthétiser et d’ordonner la réalité pour la rendre intelligible par l’intellect. Ainsi, elle permet de traiter l’information, de résoudre des problèmes, de réaliser des abstractions, de contempler, de s’adapter efficacement à l’environnement et de résoudre nos problèmes, crises et conflits. Il s’agit d’une action humaine qui combine des caractéristiques innées et acquises, ce qui permet le développement de la science, de l’art et de la technique. Son produit final est la connaissance.

Ce qui nous intéresse alors, c’est l’»intelligence réelle», celle qui associe la faculté de l’intelligence en tant que telle, mais qui ajoute également à l’équation nos capacités. C’est là que nous pouvons dire que l’intelligence varie ou diffère d’un individu à l’autre. Il s’agit d’une intelligence effective, propre à chacun, chacun ayant sa propre expérience et ses propres connaissances, à partir desquelles nous nous positionnons pour essayer de connaître et de comprendre la réalité.

Cependant, il est clair que ce n’est pas seulement grâce à l’intelligence que nous obtiendrons cette connaissance. Cela nécessite un travail qui commence par un processus permettant d’expliquer et/ou de présenter la nature des choses, leurs attributs et leurs relations. Pour être méthodiques et explicites, nous devons suivre un processus complet, passant par différentes étapes telles que la saisie, la conceptualisation, l’investigation, l’analyse, l’interprétation, l’évaluation et la délibération pour décider librement et agir de manière tout aussi libre. Il s’agit du processus d’intellection de la réalité, une opération qui implique une abstraction élevée, une contemplation profonde, mais aussi un questionnement profond. Grâce à ce processus élaboré et méticuleux, nous pourrions procéder à une approximation de la compréhension de la réalité pour la rendre compréhensible et intelligible pour les autres.

Celui qui sait expliquer et exposer la nature, les attributs et les relations des choses sera capable de déterminer l’état réel d’une chose-causalité à un moment donné et dans un espace donné. Cela peut être fait par un jugement de réalité, c’est-à-dire en exposant les choses et les causes telles qu’elles sont, sans avoir l’intention de les justifier ou de les adhérer. Il existe également un jugement de signification, qui se réfère à la valeur et au sens que la chose a en réalité.

Différences et nuances

Cependant, malgré les différences et les nuances dans les définitions de l’intelligence, il est indéniable de reconnaître qu’elle est un composant fondamental de l’expérience humaine. La capacité de raisonner, d’apprendre, de s’adapter et de résoudre des problèmes en fait l’une des forces motrices derrière notre progrès humain, ainsi que notre capacité à comprendre et à transformer le monde qui nous entoure.

Ce progrès nous a conduits à l’émergence d’une société de technicisation et à la création d’une «nouvelle réalité», ou plutôt d’une pseudo-réalité, également appelée virtualité. C’est là que de nouvelles technologies et de nouveaux usages ou méthodes émergent. L’une d’entre elles est l’apparition de l’intelligence artificielle.

Pour comprendre la nature de ce qui est artificiel, il est nécessaire de faire à nouveau une analyse étymologique de base. Ainsi, les mots «artifice» et «artificiel» ont évidemment la même racine étymologique. «Artifice» vient du latin «artificium», qui dérive de «ars» (art) et «facere» (faire). À l’origine, ce mot se référait à la compétence ou à l’habileté avec laquelle quelque chose était créé ou produit, en appliquant des connaissances et des techniques. Mais actuellement, pour définir ce terme, nous nous limitons à son produit final, c’est-à-dire à l’objet créé, qui n’est pas d’origine naturelle, mais créé par l’homme (ou plus précisément maintenant par une machine). Ainsi, «artificiel» (artificialis) serait l’adjectif d’»artificium» et serait également utilisé pour décrire quelque chose qui est créé ou produit par la compétence humaine, plutôt que d’avoir une origine naturelle. Par conséquent, le sens actuel découle de cela. Nous nous concentrons une fois de plus sur l’objet, en laissant de côté le sujet. C’est pourquoi nous comprenons aujourd’hui que l’objet est un artifice, et non la création humaine.

Ce que nous entendons par «intelligence artificielle», c’est ce qui a été résolu à partir du produit d’un développement scientifique, puissant mais aussi un simple outil, un puissant artefact virtuel, qui permet d’élargir et de remettre en question certaines bases scientifiques et philosophiques de nos sociétés, mais qui remet également en question sa propre validité en tant qu’intelligence, non pas en raison de sa valeur, mais en raison de sa validité en tant qu’intelligence. Nous parlons d’une arme de guerre, une guerre pour l’intelligence.

L’intelligence artificielle, selon le récit, serait le résultat de notre désir d’élargir les limites de notre propre intelligence (et donc de l’humanité elle-même), avec laquelle nous cherchons à créer des systèmes capables de traiter l’information et d’accomplir nos tâches de manière efficace et effective. À travers des algorithmes, des modèles mathématiques et des techniques avancées, nous avons réussi à développer des machines, des programmes ou des logiciels capables de prendre des décisions, de reconnaître des modèles et de lire des données à une vitesse et une précision dépassant les capacités humaines dans de nombreux aspects. La fonction de ce modèle de langage programmé, ou simplement d’algorithme (les véritables noms de l’intelligence artificielle), est de générer des réponses basées sur des modèles linguistiques et des données d’entraînement auxquels sont appliquées des règles sur la manière dont les données doivent être lues et écrites pour les rendre compréhensibles à nos yeux. Ainsi, sa capacité à générer des réponses repose sur des données et des schémas préalablement appris et ne reflète pas une compréhension consciente ni une intelligence au sens humain. Cette technologie est conçue pour traiter et générer du texte en fonction de modèles et de données préalablement appris, mais elle ne possède pas de processus biologiques et, par conséquent, elle n’a ni pensées, ni émotions, et encore moins de conscience. Il est important de rappeler que l’intelligence artificielle est un outil qui fonctionne dans les limites de sa programmation et de son entraînement, elle ne possède ni ne possédera jamais une intelligence propre.

Cependant, comme nous l’avons vu, l’intelligence en soi peut être considérée comme une création humaine. Un artifice dans le sens de sa racine historique et fondamentale, mais aussi en tant que résultat de l’expérience historique accumulée, d’une progression de la connaissance et de la compréhension des faits qui composent notre réalité, afin que nous puissions continuer à appliquer notre intelligence sur eux. Du point de vue étymologique, l’intelligence artificielle pourrait être considérée comme un terme paradoxal, car l’intelligence, dans l’une de ses acceptions, est un produit de l’esprit et du cerveau humains.

En ce sens, l’intelligence artificielle peut être considérée comme une extension de notre propre intelligence, une création qui reflète notre capacité à concevoir des systèmes qui imitent et étendent nos propres facultés cognitives. Cependant, comme toute arme de guerre puissante, elle pose également des questions importantes sur son impact sur la société et l’éthique qui entoure son utilisation.

L’intelligence artificielle est alors utilisée comme une excuse ou un subterfuge pour ne pas parler de l’intelligence réelle, cette capacité que nous utilisons dans notre vie quotidienne et que nos organismes de renseignement utilisent pour résoudre des problèmes à des niveaux stratégiques et de sécurité. De plus, elle néglige la signification même de l’intelligence en tant que telle, car comme nous l’avons dit, toute intelligence peut être considérée comme artificielle d’un certain point de vue, mais elle est en elle-même une faculté humaine, et dans son travail, elle répond à une question de nature biologique.

Dans ce débat, nous explorerons ces questions et d’autres encore, en essayant de comprendre la véritable nature de l’intelligence artificielle et sa relation avec notre propre intelligence. Est-ce que l’intelligence artificielle est simplement un outil utile, ou représente-t-elle quelque chose de plus profond dans notre quête pour comprendre et maîtriser le monde dans lequel nous vivons ? Et encore une fois, dans quel but ?

Le but de l’intelligence et de l’intelligence artificielle

Alors, quel est le but sous-jacent de l’intelligence et, par extension, de l’intelligence artificielle ? La volonté, la sensibilité et l’intelligence font partie des facultés maîtresses de l’être humain. Mais en même temps, elles sont notre capacité à comprendre, à connaître et à comprendre la réalité pour l’expliquer de manière rationnelle et systématique. De plus, elles nous permettent de nous adapter, d’anticiper et de résoudre des problèmes. Mais le but ultime de l’intelligence serait de transformer la réalité. Cela vaut tant au niveau individuel que collectif.

D’un autre côté, l’intelligence «artificielle» n’a jusqu’à présent aucun autre but que de servir d’outil, un outil qui nous aide à atteindre nos objectifs informatiques et qui nous permet d’effectuer des opérations à une échelle et à une vitesse sans précédent. Elle a transformé notre façon d’aborder la médecine, la logistique, l’éducation et pratiquement tous les secteurs de la société. Cependant, en le faisant, elle pose également des questions fondamentales sur l’éthique, la vie privée et la responsabilité de ses utilisateurs. Des questions qui ne sont pas pertinentes pour cette analyse, car si l’intelligence n’a pas de but en elle-même, la question fondamentale serait : quel est le but de ceux qui défendent, soutiennent et développent cela ?

En fin de compte, le débat sur le fait que l’intelligence artificielle est une «intelligence fictive» ou non dépendrait en grande partie de l’interprétation de ces termes. Cependant, il est indéniable que l’intelligence artificielle est une extension de notre propre intelligence, même si elle atteint le niveau de ce qu’ils appellent l’intelligence générale, elle reste un outil qui reflète notre désir de comprendre et de maîtriser le monde qui nous entoure. D’un autre côté, il est tout aussi indéniable d’affirmer que cela répond à des objectifs particuliers visant à exercer un certain contrôle, une manipulation et une domination à l’échelle de masse, dans le domaine de la réalisation humaine. Comprendre ces termes nous aide à explorer les limites et les possibilités de la technologie et à réfléchir à son rôle dans notre société en constante évolution.

Quel rôle cela joue-t-il dans nos vies ? Comment cela affecte-t-il nos interactions avec le monde et avec nous-mêmes ? Quelle place l’homme occupe-t-il face au développement et à l’avancée accélérée de cette technologie ? Et quel serait le but de l’humanité lorsque la «intelligence» programmée prendrait le dessus dans tous les aspects ?

Conscience ! Conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe.»

Jean-Jacques Rousseau

Sobre la inteligencia y la artificialidad de la inteligencia

En el umbral de la revolución digital, la inteligencia artificial emerge como un poderoso fenómeno que redefine la forma en que apreciamos e inteligimos la realidad y el mundo que nos rodea. A medida que avanzamos en el siglo XXI, la inteligencia artificial se ha convertido en una fuerza motriz que impulsa el desarrollo en prácticamente todos los aspectos de nuestra vida cotidiana hacia una determinada dirección y objetivo. Este un impacto directo en nuestro cotidiano, viene desde sistemas de recomendación en plataformas de streaming, resolución de problemas matemáticos complejos, creación de contenido de redes sociales, diagnósticos médicos asistidos, trabajos que requieren acciones repetitivas, vehículos autónomos, incluso, la reflexión y la creación artística. La influencia de la inteligencia artificial se hace cada vez más omnipresente en el quehacer humano.

Sin embargo, en este contexto de constante evolución, surge un debate fundamental y sobre el cual plantearse múltiples interrogantes tales como: ¿Qué entendemos por inteligencia?¿Es la inteligencia un mero artificio, ficción o una quimera? O acaso ¿es natural, tangible? ¿qué significan realmente los términos que utilizamos para describir la inteligencia artificial y sus distintas ramificaciones? ¿Es apropiado referirse a esta tecnología como “inteligencia artificial”, o deberíamos considerarla como otra cosa? ? ¿A qué sirve? Pero por sobre todo ¿Con qué fin o propósito? El sentido de este debate radica en desentrañar la esencia de estos términos y explorar su relevancia en el contexto de una sociedad que se encuentra en una encrucijada ética-tecnológica.

Entender estos términos no sólo demanda un trabajo desde una cuestión de sus usos, o de sus concepciones materiales, ni tampoco sólo desde la semántica; lo que no significa tampoco dejarla de lado, puesto que es ahí, donde radican elementos cruciales que permitirían comprender la naturaleza de la inteligencia y cómo es que está moldeando nuestro futuro. A lo largo de este debate, exploraremos el origen etimológico de estos conceptos, analizaremos su significado en el ámbito tecnológico actual y consideraremos las implicaciones desde una perspectiva más analítica y filosófica. Con ello, esperamos arrojar luz sobre un tema fundamental que nos desafía a repensar la relación entre la tecnología y la inteligencia en nuestra sociedad moderna.

Perspectivas sobre la Inteligencia

La inteligencia, posee diversas perspectivas desde las cuáles es posible abordarla en diferentes disciplinas y contextos, algunas de las más conocidas y trabajadas son las siguientes:

  1. Perspectiva Psicológica: Desde la psicología, la inteligencia se define como la capacidad de un individuo que tiene para comprender su entorno y actuar sobre él. Es decir un procesamiento cognitivo que implica el razonamiento, el aprendizaje, la comprensión, la memoria, el procesamiento abstracto y la resolución de problemas. Se ha desarrollado una amplia variedad de pruebas de inteligencia para evaluar estas capacidades en los seres humanos y así determinar o medir su inteligencia.
  1. Perspectivas Sociológicas: En sociología, existen dos posturas claves, la primera que pone a la inteligencia como una capacidad humana universal, para crecer, desarrollarse, resolver problemas y prosperar. Mientras que la segunda perspectiva, se centra en la inteligencia en cuanto a constructo social, que estaría determinado factores culturales, históricos y sociales, sería el resultado de las interacciones de los hombres y su ambiente. “La inteligencia es un producto de la interacción entre los individuos y su entorno, de la incorporación de las maneras de pensar y de actuar que son propias de una clase o de un grupo”
  1. Perspectiva de Administración de Empresas: En el ámbito empresarial, la inteligencia implica la capacidad de análisis y síntesis, la observación y la resolución de problemas que conducen a la toma de decisiones efectiva. Se valora la inteligencia como una habilidad crítica para la gestión y el liderazgo.
  1. Perspectiva de Inteligencia Emocional: La inteligencia emocional se refiere a la capacidad de adaptación a cualquier entorno y situación basada en la comunicación y el establecimiento de relaciones sociales. Esta perspectiva se centra en la gestión de las emociones y las relaciones interpersonales incluye en su perspectiva además la capacidad de expresar sentimientos, pensamientos y emociones de manera satisfactoria para uno mismo y para los demás.

Estas perspectivas ofrecen una ilustración sobre la amplitud del concepto de inteligencia y cómo es que es posible de ser aplicada en diferentes campos de estudio y en la vida cotidiana.

Una cuestión de sentido común

En primer lugar, es necesario realizar un breve análisis etimológico de la palabra “inteligencia”. Su raíz proviene del latín intelligentia, y su significado varía de acuerdo a los investigadores, pero en general se entiende como la facultad de conocer y/o la capacidad de entender[1].

Una segunda definición sería describirlo como una cualidad de aquel que sabe escoger entre sus múltiples opciones. De esta definición se desprenderían tres posiciones dominantes, entre los que insisten en que es la inteligencia el saber leer entre líneas. Debido a que Intelligentia se forma a través del vocablo intellegere, descompuesto en inter, que significa “entre”, y legere, que significa “leer”. La segunda posición pertenece a los definen a legere con “relacionar o vincular”. Por lo que se puede interpretar que la inteligencia es lo que permitiría realizar vínculos y relaciones entre las cosas. Y la tercera posición, se subdivide en dos lecturas, la primera sería una facultad de “elegir”, esto a través de una lectura hacia la interioridad, es decir en dirección de uno mismo para conocerse y adaptarse al mundo que lo rodea.[2] Mientras que la segunda, tiene que ver con el acto de leer dentro de las cosas, para así tener una idea clara sobre estas.

Entonces, bajo nuestra perspectiva, podemos hablar de una facultad humana esencial, que nos distingue de los animales, una capacidad que permite inteligir, es decir, conocer y comprender [3] la realidad, para explicarla de manera racional, sistemática y objetiva. Inteligencia, es resultado de un acto natural, proceso biológico, de una disposición mental, facultad intelectiva. Otorga una capacidad de sintetizar y de ordenar la realidad, para hacerla inteligible a través del intelecto. Con ello se obtiene entonces, la facultad para procesar información, resolver problemas, realizar abstracciones, contemplar, para adaptación al entorno de manera efectiva y así resolver nuestros problemas, crisis y conflictos.  Es una acción humana, que pone en combinación las características innatas y adquiridas, que permiten entonces, el desarrollo de la ciencia, el arte y la técnica. Donde su producto final, es el saber.

Lo que nos interesa entonces, es la “inteligencia real”, aquella que conjuga la facultad de la inteligencia como tal, pero que además agrega a la ecuación nuestras capacidades. Y es desde aquí donde podemos decir que la inteligencia varía o difiere de un individuo a otro. Esta sería una inteligencia efectiva, y que sería propia a cada uno, a cada cual con su experiencia y su propio conocimiento, y desde donde nos posicionamos para intentar conocer y entender la realidad.

Pero seamos claros, no es por mera inteligencia que obtendremos este saber, no. Esto requiere un trabajo, donde el primer requisito sería el de llevar a cabo un proceso que permita explicar y/o exponer acerca de la naturaleza de las cosas, sus atributos y las relaciones que poseen entre ellas. Para ser metódicos y explícitos, debemos realizar un acabado proceso, que pasa a través de distintas etapas, tales como: aprehensión, concepción, indagación, análisis, interpretación, evaluación y deliberación para decidir libremente y actuar de forma igualmente libres.

Este sería el proceso de intelección de la realidad, una operación que implica una elevada abstracción, una profunda contemplación, pero también un rotundo cuestionamiento. A través de este elaborado y meticuloso proceso, es que podríamos proceder a realizar un acto aproximativo de entendimiento de la realidad para hacerla entendible e inteligible a otros.[4]

Quien sepa explicar y exponer la naturaleza, los atributos y relaciones de las cosas, será capaz de determinar cuál es el estado de la realidad  de una determinada cosa-causa en su tiempo y en su espacio. Esto puede ser realizado a través de un juicio de realidad, es decir, el exponer las cosas y las causas tal como son, sin tener una intención de justificar o de adherir. Como también un juicio de significado, lo que se entiende como el valor y el sentido que tiene la cosa en realidad misma.

Diferencias y Matices

Sin embargo, a pesar de las diferencias y matices en las definiciones de la inteligencia, sería innegable admitir que es un componente fundamental de la experiencia humana. Donde la capacidad de razonar, aprender, adaptarse y resolver problemas la han puesto como una de las fuerzas impulsoras detrás de nuestro progreso humano, como también en nuestra capacidad de comprender y transformar el mundo que nos rodea.

Este progreso nos ha llevado a la emergencia de una sociedad de la tecnificación y de la creación de una “nueva-realidad” más bien dicho, una pseudo-realidad, también conocida como virtualidad. Ahí es donde emergen nuevas tecnologías y nuevos usos o métodos con los cuáles convivir. Uno de ellos sería la aparición de la Inteligencia Artificial.

Para dilucidar sobre la naturaleza de lo artificial es que de nuevo sería necesario hacer un análisis etimológico básico. Así es como tenemos que las palabras “artificio” y “artificial” poseen obviamente la misma raíz etimológica. “Artificio” proviene del latín “artificium”, que se deriva de “ars” (arte) y “facere” (hacer). Esta palabra se refería originalmente a la habilidad o la destreza, con la que se la crea o produce algo, por medio la aplicación de conocimientos y de técnicas. Pero actualmente para definir este término, nos quedamos sólo con su producto final, es decir el objeto creado y que no sería de origen natural, sino creado por un hombre (más precisamente ahora una máquina). De esta manera, es que “artificial”, (artificialis) sería el adjetivo de “artificium”, y se utilizaba de igual manera para describir algo que es creado o producido por la habilidad humana, en lugar de ser de origen natural. Por lo que el significado actual estaría desprendido de ello. Y nos quedamos una vez más con el objeto, dejando de lado al sujeto. Por eso entendemos hoy que es el objeto un artificio, y no la creación humana.

Lo que entendemos por inteligencia artificial, es aquello que se ha resuelto a partir del producto de un desarrollo científico, potente pero a la vez una mera herramienta, un potente artefacto virtual, que permite ampliar y poner en duda ciertas bases científicas y filosóficas de nuestras sociedades, pero que a la vez se pone en duda a sí misma, no por su valor, sino por su validez como inteligencia. Hablamos de un arma de guerra, una guerra por la inteligencia.

La inteligencia artificial, -según el relato- sería el resultado de nuestro deseo de expandir los límites de nuestra propia inteligencia (y por ende del humano en sí mismo) con la que pretendemos crear sistemas que puedan procesar información y realizar nuestras tareas de manera eficiente y efectiva. A través de algoritmos, modelos matemáticos y técnicas avanzadas, hemos logrado desarrollar máquinas y programas o software, que pueden tomar decisiones, reconocer patrones y realizar una lectura de datos a una velocidad y precisión que supera las capacidades humanas en muchos aspectos. La función de este modelo de lenguaje programado o simplemente algoritmo[5] (verdaderos nombres de la inteligencia artificial), es generar respuestas basadas en patrones lingüísticos y datos de entrenamiento sobre la que se aplican leyes de cómo se deben leer y escribir los datos para hacerlos comprensibles a nuestros ojos. De esta forma, es que su capacidad para generar respuestas estaría basada en datos y patrones previamente aprendidos y no refleja una comprensión consciente ni una inteligencia en el sentido humano. Esta herramienta tecnológica está diseñada para procesar y generar texto en función de patrones y datos, pero carece de procesos biológicos y por ende no posee pensamientos, emociones ni mucho menos conciencia. Es importante recordar que la inteligencia artificial es una herramienta que opera dentro de los límites de su programación y de su entrenamiento, no posee ni poseerá nunca una inteligencia propia.

Pero como vimos, la inteligencia en sí misma puede ser visto como un artificio humano. Artificio en el sentido de su raíz histórica y fundamental, pero también como resultado de la experiencia histórica acumulada, un progreso del saber, del conocimiento y del entendimiento de los hechos que componen nuestra realidad para que podamos seguir aplicando nuestra inteligencia sobre ellos. Desde la perspectiva etimológica, la inteligencia artificial podría considerarse un término paradójico, ya que la inteligencia, en cualquiera de sus acepciones, es un producto de la mente y del cerebro humano.

En este sentido, la inteligencia artificial puede considerarse una extensión de nuestra propia inteligencia, una creación que refleja nuestra capacidad de diseñar sistemas que imiten y amplíen nuestras propias facultades cognitivas. Pero, como cualquier arma de guerra poderosa, también plantea cuestiones importantes sobre su impacto en la sociedad y la ética que rodea su uso.

La inteligencia artificial entonces, se utiliza como excusa o un subterfugio para no hablar de la inteligencia real, aquella capacidad de la que nos servimos en nuestro día a día y de la que se sirven nuestros organismos de inteligencia para resolver asuntos en planos estratégicos y de seguridad.

Además deja de lado el sentido mismo de la inteligencia como tal, puesto que como dijimos, toda inteligencia podría ser vista como artificial desde una perspectiva determinada, pero en sí, es una facultad humana, y que en su labor responde a una cuestión de carácter biológico.

En este debate, exploraremos estas cuestiones y más, tratando de comprender la verdadera naturaleza de la inteligencia artificial y su relación con nuestra propia inteligencia. ¿Es la inteligencia artificial simplemente una herramienta útil, o representa algo más profundo sobre nuestra búsqueda de comprender y dominar el mundo que habitamos? Y nuevamente, ¿Con qué propósito?

El Propósito de la Inteligencia y la Inteligencia Artificial

Entonces, ¿cuál es el propósito subyacente de la inteligencia y, por extensión, de la inteligencia artificial? Voluntad, sensibilidad e inteligencia parte de las facultades maestras del ser humano.  Pero a la vez se entiende como nuestra capacidad que nos permite inteligir, es decir, conocer y comprender la realidad, para explicarla de manera racional, sistemática. Que demás nos permite adaptarnos y prever y resolver problemas. Pero, el propósito último de la inteligencia sería el de transformar la realidad. Esto es tanto en el ámbito individual, como en el colectivo..

Por su lado la inteligencia “artificial”, hasta este momento no posee un propósito más que servir de herramienta, una que nos ayuda a lograr nuestros propósitos informáticos, y que nos permite realizar operaciones a una escala y velocidad sin precedentes. Ha transformado la forma en que abordamos la medicina, la logística, la educación y prácticamente todos los sectores de la sociedad. Pero, al hacerlo, también ha planteado preguntas fundamentales sobre la ética, la privacidad y la responsabilidad en sus usuarios. Pregunta que está demás plantear y que no son objeto de este análisis. Porque si la inteligencia no tiene un propósito en sí, la pregunta fundamental sería ¿Cuál es el propósito de aquellos que defienden, sostienen, y desarrollan esto?

Simple, son los intereses de compañías internacionales buscan impulsar un discurso que dice que es una máquina quien se ocupará de realizar todas nuestros trabajos y todos nuestros problemas desaparecerán. Slogan que se propaga de forma implícita, tal como una promesa de la ilustración pero en un período aún más complejo y aún más profundo. Un discurso que deja de lado completamente al hombre. Un discurso, que busca la realización de un proyecto tecnológico a escala planetaria, para unir diversos grupos, bajo un proyecto de sociedad dirigida fuera de sus ámbitos territoriales y socio-culturales que han compuesto y hecho nuestra historia humana. Para establecer una pseudo-sociedad que respondería a los mismos intereses de las mismas compañías y organizaciones internacionales. La inteligencia real que poseen las naciones para asuntos estratégicos o de seguridad tampoco escaparán a este proyecto.

En conclusión, el debate sobre si la inteligencia artificial es “inteligencia ficticia” o no, radicaría en gran medida en de cuál interpretación de estos términos. Sin embargo, lo que es innegable es que la inteligencia artificial es una extensión de nuestra propia inteligencia, aun cuando alcance el grado de lo que llaman la inteligencia general, seguiría siendo una herramienta que refleja nuestro deseo de comprender y dominar el mundo que nos rodea. Por otro lado, es innegable tampoco afirmar que esto responde a propósitos de particulares para realizar un “cierto” control, manipulación y dominación a escala de masas, en el ámbito de la realización humana. Comprender estos términos nos ayuda a explorar los límites y las posibilidades de la tecnología y a reflexionar sobre su papel en nuestra sociedad en constante evolución.  Sería entonces que nuestro valor y nuestra conciencia podrían verse como un contrapeso a los posibles peligros y riesgos. La conciencia nos permite distinguir entre el bien y el mal, y nos guía hacia la acción moral. Pero la conciencia es una fuerza imperfecta. Las personas pueden ser engañadas o manipuladas, y pueden actuar contra su conciencia. Por lo tanto, es importante desarrollar otras herramientas y mecanismos para mitigar los riesgos, como la educación real, trabajo de inteligencia real, y políticas prácticas tales como transparencia, la responsabilidad y las normas éticas.

¿Qué papel desempeña esto en nuestras vidas? ¿cómo afecta nuestras interacciones con el mundo y con nosotros mismos? ¿Qué el lugar ocupa el hombre frente al desarrollo y avance arrollador de esta tecnología? Y ¿Cuál  sería el propósito humano, cuando sea superado por la “inteligencia” programada en todos los aspectos?

«Conscience ! Conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ; sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règle et d’une raison sans principe.»

De Jean-Jacques Rousseau


[1] Muchos no resuelven el dilema del conocer y de entender, y los ven como sinónimos. Cuando en realidad corresponden a dos etapas completamente distintas del saber.

[2] Roque Barcía; Diccionario general etimológico de la lengua española, 1882, p.864

[3] Larousse Universel En 2 Volumes, Par Claude Augé, Paris 1922

[4] Este fenómeno opera en el plano individual o personal, como también en el plano social o colectivo

[5] Término que proviene del nombre del matemático historiador, astrónomo y geógrafo Muḥammad ibn Mūsā al-Khwārizmī (en árabe : محمد بن موسى الخوارزمي( más conocido Al-Khwârizmîn (Algoritmi o Algorizmi).


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